(Réactualisation) Le New York Times parle de l’affaire Emmanuel GIBOULOT !
Article mis en ligne le 3 janvier 2014
dernière modification le 8 janvier 2014

Réactualisation du 6 janvier 2014 :

Pour compléter l’article du NYT que vous trouverez ci-dessous :
- L’étude de février 2013 qui avait démontré que 90% des vins analysés contenaient des pesticides
- Un article de Rue 89 de septembre 2013 comparant les résidus de pesticides présents dans le vin et dans l’eau potable

Voici un article qui est l’éditorial de l’édition papier du 3 janvier et qui sera disponible demain dans les kiosques du monde entier !

Le journaliste, en évoquant l’affaire Emmanuel GIBOULOT, dénonce la contradiction entre le plan Ecophyto et la répression contre les opposants aux pesticides.

Nous vous proposons une traduction de cet article pour ceux qui en auraient besoin :

« Les producteurs de vins biologiques de la région Bourgogne en France sont l’objet de poursuites pour avoir refusé d’utiliser des pesticides. Ce mouvement laisse perplexe étant donné le soutien du ministère de l’agriculture pour l’industrie du vin biologique et l’inquiétude grandissante du public sur les pesticides dans le vin français.

La part des vins français produits en bio est passée de 2,6% en 2007 à 8,2% fin 2012. Malgré cette progression, la France est toujours le troisième plus gros utilisateur de pesticides au monde après les États-Unis et le Japon, et le plus gros utilisateur en Europe avec une utilisation de 110 000 tonnes de pesticides par an.

Une étude de février qui a trouvé des résidus de pesticides dans 90% des vins français testés a fait du bruit. Des résidus de pesticides ont également été trouvés dans les vins bios, indiquant une contamination par les vignes voisines ou par d’autres sources. Les vignes françaises sont sensibles à une maladie bactérienne contagieuse, la flavescence dorée, transmise par la cicadelle. Le traitement par pesticides est exigé par la loi française dans plusieurs régions viticoles dont la Bourgogne.

Un producteur bio en Bourgogne est maintenant poursuivi pour avoir enfreint la loi en refusant d’utiliser du Pyrevert, un pesticide pyréthrine. Il explique qu’il n’y a pas de preuves que ses vignes sont infectées et ajoute que le Pyrevert, un neurotoxique, n’est pas spécifique à la cicadelle et tue également tous les insectes utiles. Il risque six mois de prison et une amende de 300 000 euros soit 410 000 dollars. Un autre producteur bio a vu sa peine réduite à un euro après qu’il ait accepté d’utiliser des pesticides.

La France s’est engagée, dans le cadre du Grenelle de l’environnement en 2007, à réduire sa consommation de pesticides de 50% d’ici à 2018. Pour aider à atteindre ce but, Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, a annoncé en novembre 2013 un nouveau projet de loi pour une agriculture durable qui doit être présenté au débat à l’Assemblée Nationale en janvier. Considérer les producteurs bios qui refusent des traitements préventifs de pesticides comme des criminels ne va pas aider la transition de la France vers des pratiques agricoles plus durables. L’arrêté exigeant une telle utilisation (de pesticides) en Bourgogne n’est pas juste une mauvaise mesure, c’est également une publicité terrible pour le vin français. La loi devrait être changée, et l’Assemblée nationale devrait voter la loi de modernisation agricole ce mois-ci." »

Vous pouvez retrouver l’article en intégralité dans le lien en haut et en bas de cet article !

Merci à la CAPEN 71 de nous avoir transmis cet article.